Lire les classiques : entre "morceau de bravoure" et "envie d'autodafé" ! Petite réflexion sur les lectures d'hier et d'aujourd'hui

Bonjour à tous, 

 

Aujourd’hui, je viens discuter avec vous (ou avec mon subconscient, au choix ^^) d’un sujet qui m’a frappé dernièrement : celui des classiques et de leur lecture ou relecture ! Révisant le Cafep en ce moment (croisez les doigts pour moi ^^), je relis beaucoup de livres du dix-huitième ou du dix-neuvième siècle et je dois avouer que cela s’avère beaucoup plus ardu que dans mes souvenirs : dans mes souvenirs, c’est-à-dire à l’adolescence, entre 13 et 18 ans, je lisais assez facilement les classiques, sans ennui, sans regret, bref presque avec envie !

 

Sauf que j’ai du m’attaquer à la Chartreuse de Parme dernièrement et ça s’est avéré être un véritable calvaire !! J’ai commencé La Chartreuse de Parme lors du #Weekendà1000 (insérer lien article), et ça a plutôt bien commencé puisque j’ai lu une soixantaine de pages en une soirée, un bon début donc ! 

 
 

Mais l’histoire se corse lorsque j’ai du affronter la centaine de pages plus descriptives que narratives qui ont suivis : de l’ennui, en voici en voilà ! Et j'ai fini comme ça :

Et j’ai décidé de faire une pause et d’attaquer the Glass Sword, enchantée à l’idée de sortir ma tête de la Chartreuse de Parme et de ses délires à demi-politique et à demi-romantique ! Et à peine avais-je lu deux pages de Glass Sword que j’étais emportée par l’écriture de l’auteur ! 

Je vous compare ci-dessus deux citations extraites  de la Chartreuse de Parme et de Glass Sword : 

 

Le grand objet de ces expéditions nocturnes, que Fabrice commandait en chef, était d'aller visiter les lignes dormantes, avant que les pêcheurs eussent entendu l'avertissement donné par les petites clochettes.

La Chartreuse de Parme, Chapitre 2

Pour empêcher ces émotions d'embuer mes yeux, je feuillette le livre de Julian. Une étude portant sur des reliques, émaillée des noms et adresses de tous les sang-neufs de Norta. Je retrouve un peu mon calme.

Glass Sword, de Victoria Aveyard !

Vous noterez d'emblée la différence entre les temps utilisés, le langage soutenu, et surtout l'absence de dialogue dans le cas de la Chatreuse de Parme (parfois sur plus de 10 pages, si si, Stendhal a fait mieux que Proust) ! Et surtout la présence d'action et d'intériorité du personnage dans le cas de Glass Sword, qui permet de s'immerger directement dans l'histoire et de s'assimiler au personnage ! Procédé d'écriture renié par Stendhal ! 

 

Alors, je me suis demandée : pourquoi est-ce que nous ne prenons plus autant de plaisir à lire certains classiques ? Est-ce que c’est à cause de l’écriture ? Des changements de la langue

 

Personnellement, je pense que tout dépend de l’écriture de l’auteur : j’adore lire et relire Au bonheur des Dames, ou (plus récent) Le Guépard de Lampedusa, mais je m’interroge face aux romans des siècles antérieurs : les romans de Zola que j’apprécie appartiennent à la veine naturaliste, tandis que Stendhal appartient à la veine réaliste ! Est-ce que l’appartenance de l’auteur à un genre littéraire influence le plaisir de la lecture ? Je pense que oui : certains apprécient davantage la science-fiction que les autres, parce qu’ils s’en sentent plus proche, tout comme d’autres préfèrent les « Contemporary Novel » ! Le plaisir de la lecture serait alors dépendant non plus de la plume de l’auteur mais du lecteur, qui seul juge et apprécie le monde crée par l’écrivain en fonction de ses propres aspirations, de ce qu’il recherche dans un livre ! 

 

Tout ça pour dire que l’expérience de la lecture est différente pour chacun, et qu’un livre n’obtiendra jamais un succès unanime puisque chaque lecteur est différent ; mais en ce qui concerne la Chartreuse de Parme, ce sera un « non merci » pour moi, je passe à The Glass Sword et littéralement « je tourne la page » ! 

 

Mais ça ne m'a découragée ou éloignée de ma passion, bien au contraire ! 

A bientôt, 

V Julie V

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