Playphone, de Morgane Bicail Une chouette lecture pour les 13-15 ans, mais pas pour moi !

Bonjour à tous, 

 

Je reviens aujourd’hui pour vous parler de Playphone, de Morgane Bicail, paru au début de l’année suite à son succès sur Wattpad ! 

 

Éditeur : Michel Laffont

Date de parution : 14 Janvier 2016 

348 Pages , 15€95 

Synopsis : Un soir, Alyssa, seize ans, reçoit un texto d'un mystérieux lycéen qui lui propose un jeu étrange : «  Devine qui je suis et je serai à toi. «  L'occasion pour la jeune fille de mettre enfin du piquant dans sa vie qu'elle juge d'un ennui mortel... quitte à prendre des risques. Jusqu'où Alyssa ira-t-elle pour un garçon dont elle ne sait rien ?

 

 

 

 

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Mon avis

 

 

J’ai commencé Playphone assez optimiste et enthousiaste : les romans de Estelle Maskame (Did I Mention I Love you et Did I Mention I Need you), eux-aussi édités grâce à Wattpad, m’avaient vraiment plu ! Je me suis donc dit que ce roman pourrait aussi sans doute me plaire d’autant plus que d’après le synopsis, il alliait parfaitement mystère, romance et vie d’adolescence, alors … pourquoi pas ? 

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Cependant, dès la première phrase, j’ai tiqué : une première phrase d’accroche dithyrambique, avec un vocabulaire trop soutenu à mon sens et qui contraste avec le reste du roman, et surtout avec le véritable langage des adolescents du vingt-et-unième siècle ! 

 

Tandis que le soleil hivernal décline lentement, les volutes nuageuses filent dans les cieux sombres d’une manière étonnement fascinante. Les yeux rêveurs, j’admire ce spectacle dont je ne lasserai sûrement jamais à travers la vitre sale du bus qui me ramène chez moi.

J’ai trouvé presque cette phrase d’accroche vraiment surréaliste ! Presque chaque nom est accompagné d’un adjectif, d’un adverbe et d’une proposition relative ! Je sais bien que certains auteurs aiment donner dans le détail mais là, c’est purement de l’étalage de vocabulaire qui n’avait pas lieu d’être surtout si on compare avec le changement de langage qui apparaît dans les pages suivantes : 

« J’allume ma clope et tire une taffe. La nicotine se répand dans ma gorge sèche, réchauffant mon corps en manque (…). Merde, ce que ça fait du bien … »

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Ensuite, le personnage de Alyssa m’a ennuyé par son trop plein de stéréotype : une jeune fille plutôt ennuyeuse, des parents absents, riches,  qui fait tout pour satisfaire ses parents tout en les méprisant … Et un peu trop pathétique puisqu’elle se victimise de façon systématique : 

 

La Alyssa dont je parle, c’est la fille en proie à une perpétuelle solitude. C’est la fille qui a vu sa vie s’enliser au fil des jours sans pourvoir y remédier (…). Et c’est, je pense, ce qui m’a conduite à être ce que je suis aujourd’hui. La fille qui, en surface, paraît dénuée de sentiments. La fille cassante, qui se fout de tout et qui est insouciante. Ouais, je parle de cet aspect-là de ma personnalité.

ete Bref, un personnage que j’ai trouvé plutôt absurde et avec lequel je n’ai pas accroché du tout ! Quant à l’intrigue en général et au « mystérieux inconnu », il est évident que le mystère n’a pas duré : soit l’un des personnages masculin était schizophrène, soit il avait un jumeau ! J’ai donc découvert la vérité avant même d’être à la moitié du roman ! Décevant donc ! Surtout pour un livre qui s’articule autour de ce  mystère ! 

Quant aux amis de Alyssa, ils m’ont ennuyés au possible ! Une meilleure amie narcissique et un meilleur ami d’enfance peu présent (dont le personnage est pourtant très intéressant et mériterais d’être développé)

 

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L’écriture en double narration (alternant la voix d’Alyssa et celle de l’inconnu) était une très bonne idée, mais fait apparaître des clichés et des phrases d’une telle fadeur et d’un tel ennui que j’avais presque envie d’en rire ! L’inconnu en question semble tantôt se morfondre d’amour pour Alyssa, tantôt la considérer comme un pion, jetable, un kleenex dont il pourrait se débarrasser quand bon lui semble ! Un personnage que j’ai donc trouvé malsain malgré toutes les « explications » données en fin de roman ! Néanmoins, ce personnage est doté d’une certaine profondeur : il réfléchit sur le sens de la vie, et je me suis bien plus attachée à lui qu’à Alyssa ! 

Mais si je ne veux vraiment pas que l’on me dise « Je t’aime », c’est parce que je ne veux pas que ce « je t’aime » se transforme en « je t’aimais »

D’ailleurs, la fin du roman, parlons-en : un happy ending long et peu trépidant ! Et la confrontation finale attendue n’a même pas lieu, ce qui aurait pu redorer un peu l’éclat de cette relation interdite, condamnée dès le début à n’être qu’un jeu, qu’un échec ! 

 

Pour conclure, ce roman a été assez ennuyeux pour moi, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, et j’ai fini par m’endormir (littéralement). C’est dommage car la trame de fond est bonne, mais aucun *tilt*, aucune connexion entre ce roman et moi ! 

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Je donne donc une note purement subjective car je pense que ce roman peut plaire à des lecteurs plus jeunes, à des adolescents qui aiment les lectures simples, les « jolies histoires d’amour » et qui ne sont pas aussi compliqués que moi en matière de littérature (Merci les années de licence et de master de lettres qui m’ont rendue bien chipoteuse ^^) !

Et c’est tout de même un joli roman pour une auteure aussi jeune (16 ou 17 ans il me semble) !  Bravo tout de même donc :) 

 

Ce sera finalement un 2/5 pour moi  ! 

EE

 

Et vous ? Avez-vous lu Playphone ? Qu’en avez-vous pensé ? 

Coup de foudre ou déception ? 

 

A très bientôt, 

q< Julie  r

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